Les licences d’Espace FM, FIM FM et Djoma FM révoquées par la Haute Autorité de la Communication
La liberté de la presse en Guinée menacée depuis le coup d’État de Mamady Doumbouya
Conakry, le 22 mai 2024 – La liberté de la presse en Guinée subit des attaques sans précédent depuis l’arrivée au pouvoir de Mamady Doumbouya, qui s’est autoproclamé président après avoir renversé l’ancien président Alpha Condé par un coup d’État militaire le 5 septembre 2021. Sous sa gouvernance, la répression des médias s’est intensifiée, plongeant le pays dans une ère de censure et de restrictions sévères.
Mercredi 22 mai 2024, les plus grands médias privés du pays, Espace FM, FIM FM et Djoma FM, ont vu leurs licences retirées par la Haute Autorité de la Communication (HAC), dirigée par Boubacar Yacine Diallo. Ce dernier, journaliste de profession, est tristement célèbre pour son rôle de faussaire au service des dictateurs. Yacine Diallo, qui avait déjà œuvré à la désinformation et à la répression médiatique sous la dictature du Général Lansana Conté, est maintenant un rouage essentiel de la nouvelle dictature à Conakry.
Boubacar Yacine Diallo, autrefois ministre de l’Information, conseiller en communication à la Présidence de la République de Guinée et directeur de la Radio et Télévision Guinéenne, continue de jouer un rôle crucial dans l’étranglement de la liberté d’expression en Guinée. Sa nomination à la tête de la HAC par Mamady Doumbouya n’est pas une coïncidence, mais bien une stratégie délibérée pour museler la presse et priver les Guinéens de leur droit à l’information.
Sous l’autorité de Diallo, la HAC a pris des mesures draconiennes pour contrôler et censurer les médias. Les coupures fréquentes de l’accès à Internet, une arme de choix pour les régimes autoritaires, ont ramené la Guinée à une époque où la libre circulation de l’information est presque impossible. Les journalistes, activistes et citoyens ordinaires sont confrontés à une surveillance accrue, des arrestations arbitraires et des intimidations constantes.
Le paysage médiatique guinéen, est aujourd’hui en lambeaux. Les voix indépendantes se taisent une à une, étouffées par un régime qui ne tolère aucune forme de dissidence. Les fermetures des stations de radio les plus influentes du pays marquent une étape critique dans la campagne de répression menée par Doumbouya et son acolyte, Diallo.
La situation actuelle en Guinée rappelle tristement les sombres heures des régimes dictatoriaux de ce pays d’Afrique de l’Ouest, et l’avenir de la démocratie et de la liberté d’expression dans le pays demeure incertain.
La Guinée, un pays qui a longtemps lutté pour la liberté et la justice, se trouve aujourd’hui à un tournant crucial de son Histoire. La répression continue de la presse et des libertés individuelles sous Mamady Doumbouya pourrait avoir des conséquences durables sur le développement démocratique et le bien-être du peuple guinéen.